Fin de Septembre 2011, des représentants de Greenpeace Russie, du collectif pour la protection de la forêt de Khimki et des habitants de Moscou et de Khimki ont réalisé une inspection dans la forêt de Khimki où la construction de l’autoroute à péage entre Moscou et Saint-Pétersbourg est en pleine phase d’exécution.
Sur la base de cette visite et des photos satellites disponibles, les experts ont conclu que le principal objectif des travaux réalisés actuellement dans la forêt de Khimki et ses environs est d’étouffer l’activisme de la société civile et non pas la construction de l’autoroute en elle-même.
Comment en sont-ils arrivés à cette conclusion ?
Voici l’explication. D’un point de vue technique, les tronçons les plus compliqués de la future autoroute, et reconnus comme tels à plusieurs reprises par les chefs de projet eux-mêmes, sont l’échangeur autoroutier de Businovksky avec le périphérique de Moscou et le pont sur le canal de Moscou. Selon les estimations les plus prudentes, la construction de ces deux ouvrages devrait durer au moins 36 mois. De leurs côtés, les tronçons de l’autoroute qui traversent la forêt sont bien plus simples à réaliser et ils devraient être terminés en moins de 24 mois.
La construction de l’échangeur de Businovksy et du pont sur le canal de Moscou permettrait de poursuivre pendant au moins un an les études sur la sélection du tracé optimal sur le territoire du district municipal de Khimki, sans aucun impact sur le calendrier global du projet.
Et malgré cela, la majorité des travaux se concentre pour l’instant sur les tronçons qui ont été retirés illégalement du parc forestier et d’autres forêts protégées ainsi que sur l’échangeur à proximité du canal de Moscou. Rien ne semble indiquer le début proche des travaux sur l’échangeur de Businovsky et le pont sur le canal de Moscou.
Bref, les efforts de construction sont concentrés pour l’instant sur les ouvrages qui confèrent un caractère définitif à l’option choisie par le gouvernement de la Fédération de Russie et non pas sur la construction dans les délais les plus brefs des ouvrages les plus complexes du projet autoroutier.
Les travaux dans la forêt de Khimki progressent à vive allure, sans le moindre égard pour les préoccupations écologiques. Personne ne semble s’émouvoir du fait que l’option privilégiée par le gouvernement de la Fédération de Russie viole la législation russe en vigueur et les déclarations des officiels sur les mesures adoptées pour préserver la forêt environnante ou les compensations prévues à titre de dédommagement des habitants de la nouvelle forêt ne correspondent pas à la réalité.
La seule explication est que les pouvoirs publics de la Fédération de Russie ont décidé de ne pas admettre de précédent dans la lutte victorieuse des citoyens en faveur de leurs droits légitimes à un environnement agréable.
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